Mission du groupement :
La mission principale du GDR Cosmactifs est de favoriser l’avancée des connaissances dans des thématiques « cosmétiques » en lien avec les soins de la peau du visage et du corps, pour des propriétés diverses et variées (hydratante, raffermissante, amincissante, dépigmentante, antitaches, antirides, anti-âge, protection solaire, peaux grasses, …).
Le périmètre scientifique du GDR Cosmactifs a été défini pour répondre plus particulièrement aux défis scientifiques suivants : l’innovation en actifs et ingrédients sur la base d’une valorisation durable de la biodiversité ; l’innovation en formulation et vectorisation ; l’innovation en nouveaux outils biologiques et technologiques au service d’une meilleure connaissance de la peau saine.
Les principaux objectifs sont :
fédérer au-delà des clivages institutionnels, l’ensemble des chercheurs de tous instituts de recherche impliqués dans des recherches relevant du domaine des cosmétiques,
donner de la visibilité à cette communauté de recherche académique pour être identifié comme le potentiel de recherche académique en lien avec le pôle de compétitivité Cosmetic Valley
être un interlocuteur privilégié pour les questions politiques et sociétales touchant les domaines des Cosmétiques et
promouvoir l’émergence de projets de recherche pluridisciplinaires aux échelles nationale et européenne en mettant en place une stratégie de recherche et de partenariat .
Le GDR est décliné en 4 axes de recherche identifiés (Sourcing ; Formulation et Vectorisation ; Cibles et Modèles Biologiques ; Innocuité et Conservation) qui seront en très fortes interactions.
Axe 1 : Sourcing : Bioactifs/ingrédients
Verrous déjà identifiés :
– Valoriser la biomasse végétale ; minimiser l’impact environnemental ; maintien de la biodiversité
– Développer de nouvelles technologies vertes et innovantes pour la production d’extraits et/ou l’extraction de molécules d’origine végétale. Utilisation de solvants verts (huiles végétales, CO2, eau subcritique)
– Développer de nouveaux outils couplés séparation/identification pour caractériser les extraits et/ou les molécules extraites ;
– Développer de nouvelles voies d’accès éco-responsables aux composés d’intérêt pour pallier les faibles teneurs en ressources naturelles (hémisynthèse et biotechnologies blanches, vertes)
– Catalyseurs métalliques issus de plantes métallophytes, phytoremédiations
Contraintes : stricte application des normes REACH, respect du protocole de NAGOYA
Axe 2 : Formulation et vectorisation
Verrous déjà identifiés
– Nouvelles formulations avec efficacité et qualités organoleptiques accrues
– Nouveaux conservateurs, stabilisants et agents de texture (tensioactifs, bio-polymères…) d’origine naturelle ou bio-sourcés (en lien avec l’axe 1)
– Emulsion sans tensioactif (préparation par ultra-sonication, émulsions Pickering…)
– Nouveaux procédés innovants et/ou économes en temps et en énergie pour la formulation et la caractérisation physico-chimique : (microfluidique, sonication (vide supra)….).
Verrous « Emergents »
– Alternative aux émulsions conventionnelles (utilisation d’hydrotropes, émulsions sèches…)
Contraintes : nouveau Règlement Européen cosmétique 1223/2009 pour la mise sur le marché des produits cosmétiques, des matières premières et des emballages.
Axe 3 : Cibles et Modèles Biologiques
Verrous déjà identifiés
– Développer des méthodes scientifiquement valables et alternatives à l’expérimentation animale pour être en conformité avec la nouvelle réglementation européenne sur les produits cosmétiques
– Développer de nouveaux modèles biologiques plus proches de la peau humaine et prenant en compte :
* les différents types cellulaires (mélanocytes, cellules endothéliales) et leur coopération dans l’homéostasie de la peau,
* les différences de peau selon les parties du corps (peau fine, épaisse, muqueuse, soumise à friction) et selon les types (peau caucasienne, asiatique, …)
– Développer les connaissances fondamentales sur la biologie de la peau nécessaires pour élaborer de nouvelles stratégies en dermocosmétique, glycobiologie cutanée par exemple (actifs, vectorisation, ciblages, etc.)
– Améliorer les techniques d’imagerie pour évaluer l’efficacité des actifs directement sur la peau
Verrous « Emergents »
– Développer des modèles cellulaires et de peau reconstituée encore plus pertinents et complexes, intégrant une prise en compte du microenvironnement physicochimique de la
peau : Construction de nouveaux modèles cellulaires plus fidèles aux conditions particulières de la peau (physioxie dont dépend le statut redox de la peau) afin de tester efficacité et toxicité des actifs dans des conditions plus proches de l’in situ,
– Identifier de nouvelles cibles biologiques (régulation de pigmentation, passage barrière cutanée, …) exprimées dans les conditions les plus proches de l’in situ
– Développer des moyens de calcul permettant de prédire le comportement cellulaire et la pénétration des actifs
Contraintes : nouveau Règlement Européen cosmétique 1223/2009
Axe 4 : Innocuité et Conservation
Verrous déjà identifiés :
– Innocuité des bioactifs, des ingrédients et des formulations.
– Influence des formulations cosmétiques sur le microenvironnement cutané.
– Stabilité et conservation des formulations
– Interactions contenant-contenu dans le packaging cosmétique
– Anticipation de la demande à venir en tests d’innocuité
Verrous « Emergents »
– Identification des germes cutanés métaboliquement actifs (RT-PCR haut débit)
– Phages et interactions bactéries –phages au sein du microbiote cutané
– Influence des polluants sur la microflore cutanée et effet protecteur d’actifs cosmétiques
– Détection des contaminants viraux dans le produit
– Méthodes d’évaluation haut débit in vitro de la sensibilisation cutanée,